Les juges de la CPI confirment que la Côte d’Ivoire est obligée de la transférer malgré son procès domestique
En décembre 2015, la Chambre d’appel de la CPI a confirmé la compétence de la Cour sur Simone Gbagbo et l’obligation de la Côte d’Ivoire de la rendre. La Côte d’Ivoire a contesté la compétence de la CPI dans l’affaire, soutenant qu’elle avait déjà engagé des procédures internes complémentaires contre l’ancienne première femme, dès lors supprimant la nécessité d’une intervention de la CPI.
En mars 2015, la Cour d’assises de la Côte d’Ivoire a condamné Simone Gbagbo et d’autres partisans pro-Gbagbo pour des crimes politiques par rapport au conflit postélectoral de 2010-2011, notamment pour avoir troublé la paix, pour avoir formé et organisé des bandes armées et pour avoir sapé la sécurité de l’État.
Cependant, les juges d'appel de la CPI ont constaté que les procédures internes ne couvrent pas les mêmes crimes que ceux couverts par le procès de la CPI.
Gbagbo a de nouveau été jugée à la cour ivoirienne, cette fois-ci pour des crimes contre l’humanité, des accusations similaires à celles sur lesquelles le mandat d’arrêt de la CPI était fondé. Cependant, elle a été acquittée en mars 2017 à cause d’un manque de preuve et des plaintes d’un procès peu équitable, ce qui a amené la société civile à renouveler son appel pour qu’elle soit rendue à la CPI pour faire face à de véritables procédures pour ses crimes contre l’humanité.
La société civile a trouvé des défauts dans le processus judiciaire interne contre Simone Gbagbo, notant l’importance pour les victimes que de véritables procédures internes s’étendent au-delà des crimes politiques et traitent les violations massives des droits de l’homme, comme les crimes contre l’humanité.